Quand on écrit des romans, on a peu de chance de croiser le monde du théâtre. Contrairement à ce qu’on pense, les différents milieux d’écriture ne communiquent pas vraiment. Aussi la proposition du Paris des femmes, demander à neuf romancières d’écrire chaque année une petite pièce de théâtre sur un thème est une superbe aubaine. Les 9 pièces sont jouées 3 soirs de suite et le public peut ainsi rencontrer l’écriture théâtrale débutante de 9 femmes à raison de 3 piécettes par soir sur un sujet différent chaque année. Challenge, défi, gageure et surtout plaisir de s’essayer à l’écriture qui se destine à être jouée. Écrire des dialogues, ce qui les entoure, ce que les corps vont se dire sur une scène. Écrire le mouvement du silence, toutes ces subtilités nouvelles qu’on connaît différemment dans le roman.

Bref, écrire pour le théâtre, j’en avais envie depuis longtemps, j’écrivais des petits textes pendant toutes ces années où j’apprenais à jouer avec un metteur en scène, mais je ne passais jamais à l’acte, et voilà que s’annonçait l’acte un !
Le sujet A vendre m’a immédiatement soufflé une idée que j’avais envie d’expérimenter depuis longtemps. Cette petite pièce est maintenant disponible et surtout, je sais que je peux me lancer sur une pièce plus importante.
J’ai eu la chance de penser à une comédienne pendant que j’écrivais, Alice De Lencquesaing, qui a accepté de jouer cette pièce pour le Paris des femmes.

Certains de mes ouvrages sont adaptables au théâtre. La grand-mère de jade qui se déroule énormément en huis clôt, les recueils de poésie sur la naissance et celui sur les étreintes.
Ils attendent le désir d’un metteur en scène.

mise en scène Jean-Philippe Puymartin

Avec Bénédicte Choisnet, Julien Crampon, Alice de Lencquesaing

Hélène est une prostituée de luxe. Elle a fait une proposition indécente à une jeune amie comédienne qui doit lui donner sa réponse.
Le corps comme instrument de travail, le corps à vendre ou à offrir… Toute l’ambiguïté autour du corps des femmes se joue le temps d’un repas.